Les « dix-huit Arhats » (十八羅漢) sont représentés dans le « bouddhisme Mahayana » (大乘佛教) comme les disciples primordiaux du « Bouddha » (佛) qui ont suivi « le chemin Octuple » (八聖道分) et atteint les « quatre étapes de la Lumières » (四向四果). Ils ont atteint l’état de « Nirvana » (涅槃), libérés des envies du monde. Ils sont chargés de protéger la foi bouddhique et attendent la venue sur terre de « Maitreya » ( 彌勒菩薩), Bouddha éclairé supposé arriver sur la terre plusieurs millénaires après la mort du « Bouddha Gautama » (釋迦牟尼佛).
A l’origine, les Arhats étaitent composés de seulement 10 disciples, bien que les premiers sutras indiens ne font mention que de 4 d’entre eux , « Pindola », « Kundadhana », « Panthaka » et « Nakula ». Les premières représentations chinoises d’Arhats remontent au quatrième siècle, axées principalement sur Pindola, popularisé dans l’art par la l’ouvrage s’intitulant « méthode pour inviter Pindola » (請賓度羅法). Plus tard, ce nombre passa à seize, incluant les patriarches et les autres adeptes spirituels. Les enseignements sur les Arhats firent finalement leur chemin vers la Chine où ils furent appelés « LuoHan » (羅漢), mais ce n’est qu’en 654 après JC, lorsque la « Nandimitrāvadāna » (法住記) fut traduit en chinois par « XuanZang » (玄奘), que les noms de ces arhats furent connus. Pour une raison inconnue, Kundadhana fut retiré de la liste. Quelque part entre la fin de la « dynastie des Tang » (唐朝) et celle de la « période des cinq dynasties et des dix royaumes » (五代十國), deux autres LuoHan furent ajoutés à la liste, puis six autres pour atteindre finalement le nombre de 18.
Tandis que cette représentation prend pied et persiste dans la tradition bouddhique chinoise moderne, au Japon on continue à n’en vénérer que seize, dont la liste diffère quelque peu. le culte construit autour des Luohans en tant que gardiens de la foi bouddhique pris de l’ampleur parmi les fervents chinois à la fin du IXe siècle, sortant d’une grande période de persécution sous le règne de l’empereur « Tang WuZong » (唐武宗). Dans la tradition chinoise, les 18 LuoHans sont généralement présentés dans l’ordre où ils seraient apparus au moine « Guan Xiu » (貫休), pas en fonction de leur puissance:

« Pindola le Bharadvaja » (賓度羅跋羅墮闍尊者)/ »LuoHan chevauchant le Cerf » (騎鹿羅漢). Assis dignement sur un cerf, comme perdu dans ses pensées. Avec un calme parfait, il se contente d’être au-dessus mondanités.

« Kanaka le Vatsa » (迦諾迦伐蹉尊者)/ »LuoHan Joyeux » (喜慶羅漢). Décimant les démons, l’univers désormais effacé. Les mains levées pour la jubilation, il est fou de joie.

« Kanaka le Bharadvaja » (迦諾迦跋釐堕闍尊者/ »LuoHan élevant le bol » (舉缽羅漢). D’une grandeur majestueuse, la joie descend du ciel. Lever le bol pour recevoir le bonheur, avec jubilation et exultation.

« Nandimitra » (蘇頻陀尊者)/ »LuoHan brandissant la pagode » (托塔羅漢). Une pagode à sept étages, le pouvoir miraculeux du Bouddha. Énergique sans être en colère, avec une force bouddhique prééminente.

« Nakula » (諾距羅尊者;)/ »LuoHan méditant » (靜座羅漢). Cultiver la sérénité, le calme de la physionomie. Quiet et digne, pour entrer dans le Paradis de l’Ouest.

« Bodhidharma » (跋陀羅尊者)/ »LuoHan traversant le fleuve » (過江羅漢). Gardant les sutras, pour les propager dans le monde. il escalade les montagnes et traverse les ruisseaux pour la délivrance de l’humanité.

« Kalika » (迦理迦尊者)/ »LuoHan chevauchant l’éléphant » (騎象羅漢). Montant un éléphant avec un air digne, chantant à haute voix les sutras. Il scrute les quatre coins de l’univers.

« Vijraputra » (伐闍羅弗多尊者)/ »LuoHan au lion souriant » (笑獅羅漢). Ludique et sans inhibitions, le lionceau saute de joie. Alternant facilement entre tension et relaxation, il se réjouit avec tous les êtres vivants.

« Gobaka » (戌博迦尊者)/ »LuoHan ouvrant son coeur » (開心羅漢). En ouvrant son cœur il devient Bouddha et chacun montre ses prouesses. Les deux ne devraient pas se concurrencer car la puissance de Bouddha est sans limite.

« Pantha l’ainé » (半托迦尊者)/ »LuoHan s’étirant » (探手羅漢). A son aise, il baille et s’étire. Dans un état d’omniscience, il se contente de son propre sort.

« Rahula » (羅怙羅尊者)/ »LuoHan songeant » (沉思羅漢). En méditant, il comprend tout cela. Au-dessus de ce monde et libre des conventions, la compassion le transporte jusqu’au neuvième ciel.

« Nagasena » (那迦犀那尊者)/ »LuoHan se grattant l’oreille » (挖耳羅漢). Tranquille et content, heureux et compétent. Plein d’esprit et d’humour, il affiche son exubérante.

« Angida »因揭陀尊者/ »LuoHan au baluchon » (布袋羅漢). Bouddha de vie infinie, sac précieux contenant des secrets du ciel et de la terre. Heureux et satisfait, Enthousiaste et joyeuse.

« Vanavasa » (伐那婆斯尊者)/ »LuoHan à la feuille de bananier (芭蕉羅漢). Insouciant et tranquille, il dédaigne le grand vide. Avec des airs célestes et un esprit religieux, il transcende ce monde mortel.

« Asita » (阿氏多尊者)/ »LuoHan aux longs sourcils » (長眉羅漢). Aîné de compassion, moine ayant atteint l’illumination. Sa perceptive de l’univers est infinie, avec sa compréhension tacite.

Pantha le plus jeune » (注茶半托迦尊者)/ »LuoHan regardant la porte » (看門羅漢). Puissant, il a l’air rude, il regarde avec attention et vigilance. Avec la hampe bouddhique en main. Il annihile vaillamment le mal.