Ni-Oh, gardiens du Bouddhisme 仁王


Les « Kongōrikishi » (金剛力士/ »Vajrapani » en Sanskrit), « Ni-Oh » (仁王) en japonais ou « HengHa ErJiang » (哼哈二将) en chinois, sont deux gardiens que l’on trouve à l’entrée des temples bouddhistes, en Chine, au Japon et en Corée. Ce sont des manifestations courroucées du « Bodhisattva Vajrapani » (金剛手菩薩), le plus ancien et le plus puissant du panthéon « Mahayana » (« Grand véhicule »/[大乘]). Dans les écrits du « Theravada » (上座部/forme de bouddhisme dominante en Asie du sud) et selon la tradition japonaise, ils auraient voyagé avec le Bouddha historique pour le protéger des attaques des démons tentateurs. Dans la tradition pacifiste du bouddhisme, leur histoire justifie le recours à la force physique pour s’opposer au mal et ainsi le vaincre. Les Ni-oh sont également considérés comme une manifestation du « Boddhisatva Mahasthamaprapta » (大勢至菩薩) ou celle de la puissance du Bouddha « Amida » (阿弥陀) dans la tradition de la « Terre Pure » (淨土).

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Naraen Kongō et Misshaku Kongō

Au Japon, les Kongōrikishi sont généralement placés à l’entrée des portes des temples, que l’on nomme « Niomon » (仁王門 [« porte des Ni-oh »]). La statue de droite est appelée « Misshaku Kongō » (密迹金剛) dont la bouche est ouverte, symbolisant la première syllabe du « sanscrit » (अ/阿形) qui se prononce « a », et la statue de gauche est appelée « Naraen Kongō » (那羅延金剛) dont la bouche est fermée, symbolisant à son tour la syllabe « hum » (हूँ/吽形) (toutes deux se référant à la naissance et la mort de toutes choses; la contraction des deux sons [Aum/ॐ] évoque « l’absolu » en sanskrit). Semblables à « Alpha et Oméga » dans le christianisme, ils représentent « toute la création ».

« Misshaku Kongō » (密迹金剛).

« Misshaku Kongō » (密迹金剛), également appelé « Agyō » (阿 形 [en référence à la syllabe « a »]), est un symbole de la violence manifeste : arborant un air menaçant, il brandit un « vajra » (金剛/arme rituelle, symbolisant la foudre ou le soleil). « Naraen Kongō » (那羅延金剛), également appelé « Ungyo » (吽 形/en référence à la syllabe « hum »), est représenté mains nues (ou parfois armé d’une épée), symbolisant la force latente, gardant la bouche fermée. il existe aussi, au « temple Todai » (東大寺) de « Nara » (奈良市) une autre représentation qui combine Naraen et Misshaku Kongo en une seule entité : « Shukongōshin » (執金剛神).

« Shukongōshin » (執金剛神).

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